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Die Klosteranlagen der Grammontenser - Studien zur französischen Ordensbaukunst des 12. und 13. Jahrhunderts ; Monasteries of Grandmont - Studies on french architecture for religious orders of the 12th and 13th century
Welcher religiöse Orden des 12. Jahrhunderts hat 150 Priorate in Frankreich gegründet? Der Orden von Grandmont. Die Grammontenser blieben in der deutschen Kunstgeschichtsforschung weitgehend unbekannt. Trotz französischer Studien blieb ein Vergleich mit den anderen Reformorden des 12. Jahrhunderts aus. Dabei zeigt gerade eine Gegenüberstellung die seltene Armut, Strenge und Regelbefolgung, die in allen Bereichen des monastischen Lebens, sogar in der Architektur durchgesetzt wurden. Der Orden von Grandmont wurde 1074 von Stephan von Muret bei Limoges gegründet. Nachdem Stephan seine Jugend in Italien verbracht hatte, ließ er sich im Limousin als Eremit nieder. Zahlreiche Schüler sammelten sich um ihn und bei seinem Tod 1125, hatte die kleine Gemeinschaft schon mehrere Priorate. Die Mönche waren wegen ihres strengen Lebens beliebt und sie erhielten bald den Beinamen «Bones homines». So erfolgte bis zu Beginn des 13. Jahrhunderts die Gründung von annähernd 150 Prioraten. In den 1170er-1180er Jahren erreichte der Orden eine Blüte und fand in der Heiligsprechung Stephans von Murets 1189 seinen Höhepunkt. Aber bald machten Konversenrevolten und verschiedene Krisen, Reformen notwendig. Nach der Reform von 1317 die Grandmont stark veränderte, indem es nun jedem anderen Orden glich, schwächten der Hundertjährige Krieg und die Religionskriege den Orden. Grandmont wurde schließlich durch die Regularkommission unter Ludwig XVI. aufgehoben. Es sind heute noch ca. 50 Zellen erhalten. Sie zeigen, daß die Grammontenser bei der Errichtung ihrer Klöster exakte Vorgaben befolgt haben müssen. Sie führten dazu, daß alle Klosteranlagen nach einem Plantyp entstanden. Wesentlich konsequenter als die Zisterzienser blieb der Orden über ein Jahrhundert bei einem Klostertyp. Dieser wurde bis ins kleinste Detail umgesetzt. Existierte jedoch der Typplan auf dem Papier oder wurde er mündlich weitergegeben? Die Ansiedlung der Gebäude eines Grammontenserklosters ist sehr regelmäßig: Die Saalkirche im Norden, ein Kreuzgang im Zentrum, der Kapitelsaal im Osten und im Obergeschoß darüber das Dormitorium, sowie das Refektorium im Süden. Handelt es sich um einen klassischen Plan eines Benediktinerklosters, nach dem Vorbild des St. Galler Klosterplans? Oder ist dieser Klostertyp eine Erfindung der Grammontenser? Es gab geringe Unterschiede von einer Zelle zur anderen. Wodurch waren diese Varianten bedingt? Durch regionale Eigenheiten oder durch die Eigeninitative von Bauarbeitertrupps? Gibt es auch überregionale Einflüsse? Ein Vergleich der architektonischen Motive der französischen Reformorden zeigt eine erstaunliche Verwandtschaft und ein ähnliches Bemühen um eine Reduzierung des Formenguts wie bei Grandmont. Kein anderer Orden des späten 11., 12. und frühen 13. Jahrhunderts vermochte jedoch so konsequent einen Plantyp durchzusetzen wie die Grammontenser. Vallombrosa in Italien, sowie Artige und Chalais in Frankreich sind am besten in ihrem Wunsch nach Vereinfachung der Formen mit Grandmont vergleichbar. Die Orden von Fontevraud und Tiron hingegen waren stärker als die anderen Reformorden von ihrer Kunstlandschaft beeinflußt und erneuerten oftmals ihre Klöster als monumentale Anlagen. Die Kamaldulenser in Italien und die Kartäuser entwickelten einen eigenen Bautyp, welcher den ursprünglichen Wunsch ihrer Gründer nach einem Eremitenleben am besten zum Ausdruck bringt. Trotz möglicher Varianten im Grundriß bleibt der Typ erkennbar, was durch die Regelmäßigkeit der Formen begünstigt wird. Handelte es sich um eine parallele Entwicklung des Formenguts? Oder um direkte Beeinflussungen von Grandmont? Welche Orden dienten den anderen als Vorbild? Während die Kamaldulenser und die Kartäuser Eremiten blieben, klingen bei den anderen Reformorden nur vereinzelt Reminiszenzen an das Eremitenleben an. Dazu gehören hauptsächlich die Saalkirche und die geringen Maße vieler Klöster. Alle religiösen Orden legten schriftlich, oft nur in einem kurzen Abschnitt, das Aussehen ihrer Klöster fest. Die meisten hielten sich streng an diese Angaben. Die Zisterzienser entfernten sich am stärksten von ihrem Ideal, obwohl sie die meisten Vorschriften hatten. Ist dies ein Hinweis mehr dafür, daß die zisterziensischen Consuetudines und Generalkapitelstatuten keine Baugesetze, sondern konkrete Kritiken an bestimmten Gebäuden enthalten? Die Untersuchung der grammontensischen Architektur wirft nicht nur neues Licht auf Grandmont selber, sondern auch auf die anderen Reformorden des Mittelalters. Die Zisterzienser gelten als Orden, der einen strengen und einheitlichen Architekturstil in Europa verbreitete. Dies erscheint jedoch hinsichtlich der architektonischen Regelmäßigkeit übertrieben. Das monastische Ideal architektonischer Gleichheit und Armut wurde insbesondere von Grandmont wesentlich strenger befolgt. Ohne den Grammontensern eine späte Gerechtigkeit zukommen lassen zu wollen, öffnet die Untersuchung neue Einblicke in das westeuropäische Mönchtum. ; Quel ordre religieux fondé au XIIe siècle a essaimé cent cinquante prieurés en France? Il s'agissait de l'ordre de Grandmont. Les Grandmontains sont connus par différentes études en France mais ils n'ont jamais suscité une étude comparative avec les autres ordres monastiques réformés du XIIe siècle. C'est pourtant en effectuant cette comparaison que la rigueur et l'exigence de la règle de Grandmont se distingue et ce jusque dans les tous les aspects de la vie monastique, y compris l'architecture. L'ordre de Grandmont a été fondé en 1074 par Etienne de Muret. Après avoir passé sa jeunesse en Italie, Etienne de Muret s'installa sur le lieu d'Ambazac en Limousin pour vivre en ermite. Il eut des disciples et, au moment de sa mort, en 1125, la petite communauté comptait déjà plusieurs prieurés. Par un mode de vie extrêmement sévère et une règle très austère, les moines eurent une grande renommée et furent bientôt appelés «bons hommes». C'est ainsi qu'ils purent fonder environ cent cinquante prieurés jusqu'au début du XIIIe siècle. L'ordre connut son plein essor dans les années 1170-80, et trouva son point culminant au moment de la canonisation d'Etienne de Muret, en 1189. Mais, assez vite, des révoltes de convers et différentes crises exigèrent des réformes. Après la réforme de 1317, qui modifia le visage de l'ordre en le ramenant à un ordre quelconque, la Guerre de Cent Ans et les Guerres de Religion l'affaiblirent. Il fut finalement dissout par la Commission des Réguliers au XVIIIe siècle sous Louis XVI. Il reste aujourd'hui en France environ cinquante prieurés qui conservent d'importants éléments d'architecture. Ceux-ci montrent de manière étonnante que les Grandmontains ont dû suivre des instructions exactes lors de la construction de leurs monastères. Pendant un siècle entier, l'ordre suivit avec beaucoup plus de ferveur que les Cisterciens un seul plan-type. Il fut réalisé dans le moindre détail par exemple en ordonnant le nombre des fenêtres de chaque salle du monastère. Toutefois, ce plan-type existait-il sur papier ou était-il transmis oralement? La disposition des bâtiments dans le monastère grandmontain varie peu. S'agit-il d'un plan-type classique de monastère bénédictin? Ou ce plan-type est-il propre aux Grandmontains ? D'un monastère grandmontain à un autre, quelques variations apparaissent. Comment ces variantes peuvent-elles s'expliquer? S'agit-il de particularités régionales ou d'initiatives personnelles des travailleurs recrutés? Existe-t-il des influences supra-régionales? La comparaison des motifs architecturaux des principaux ordres réformés montre une ressemblance étonnante et un même essai de simplification des formes que chez les Grandmontains. Mais aucun des autres ordres des XIe, XIIe ou XIIIe siècles n'a réussi à concrétiser un plan-type identique avec la même vigueur que les Grandmontains. Les ordres monastiques qui se rapprochèrent le plus de Grandmont dans ce souci de simplification furent les ordres de Vallombreuse en Italie, Artige et Chalais en France. Les ordres de Fontevrault et de Tiron furent fortement influencés par leurs régions et renouvelèrent souvent leurs monastères en les transformant en de grandes installations monumentales. Les Camaldules en Italie et les Chartreux développèrent un type propre. Malgré certaines variations dans le plan au sol, le plan-type est reconnaissable, notamment dans la régularité des formes. S'agissait-il d'un développement parallèle des formes? Ou d'une influence directe de Grandmont? Quels ordres furent les modèles des autres ordres? Tandis que les Camaldules et les Chartreux restèrent des ordres érémitiques, les autres ordres réformés conservèrent seulement par quelques aspects la vie érémitique dans leur architecture. Tous les ordres religieux ont notifié par écrit la forme de leurs monastères. La plupart suivirent scrupuleusement les directives qui s'apparentaient à des lois de construction. Les Cisterciens s'éloignèrent le plus de leur forme originale, et ce sont pourtant ceux qui eurent le plus de directives architecturales au fil du temps. S'agissait-il donc davantage de critiques concrètes de monastères cisterciens existants que de réelles lois de constructions? L'étude de l'architecture de Grandmont apporte un nouvel éclairage non seulement sur l'ordre de Grandmont lui-même, mais également sur les ordres monastiques du Moyen-Age. Les spécialistes contemporains citent généralement les Cisterciens comme instigateurs de l'architecture monastique en Europe. Cette renommée architecturale semble être exagérée. L'idéal monastique de pauvreté a plus été respecté dans d'autres ordres, notamment dans celui de Grandmont. Sans vouloir rendre justice aux Grandmontains, cette étude ouvre de nouvelles perspectives dans la connaissance du monachisme européen.
Die Klosteranlagen der Grammontenser - Studien zur französischen Ordensbaukunst des 12. und 13. Jahrhunderts ; Monasteries of Grandmont - Studies on french architecture for religious orders of the 12th and 13th century
Welcher religiöse Orden des 12. Jahrhunderts hat 150 Priorate in Frankreich gegründet? Der Orden von Grandmont. Die Grammontenser blieben in der deutschen Kunstgeschichtsforschung weitgehend unbekannt. Trotz französischer Studien blieb ein Vergleich mit den anderen Reformorden des 12. Jahrhunderts aus. Dabei zeigt gerade eine Gegenüberstellung die seltene Armut, Strenge und Regelbefolgung, die in allen Bereichen des monastischen Lebens, sogar in der Architektur durchgesetzt wurden. Der Orden von Grandmont wurde 1074 von Stephan von Muret bei Limoges gegründet. Nachdem Stephan seine Jugend in Italien verbracht hatte, ließ er sich im Limousin als Eremit nieder. Zahlreiche Schüler sammelten sich um ihn und bei seinem Tod 1125, hatte die kleine Gemeinschaft schon mehrere Priorate. Die Mönche waren wegen ihres strengen Lebens beliebt und sie erhielten bald den Beinamen «Bones homines». So erfolgte bis zu Beginn des 13. Jahrhunderts die Gründung von annähernd 150 Prioraten. In den 1170er-1180er Jahren erreichte der Orden eine Blüte und fand in der Heiligsprechung Stephans von Murets 1189 seinen Höhepunkt. Aber bald machten Konversenrevolten und verschiedene Krisen, Reformen notwendig. Nach der Reform von 1317 die Grandmont stark veränderte, indem es nun jedem anderen Orden glich, schwächten der Hundertjährige Krieg und die Religionskriege den Orden. Grandmont wurde schließlich durch die Regularkommission unter Ludwig XVI. aufgehoben. Es sind heute noch ca. 50 Zellen erhalten. Sie zeigen, daß die Grammontenser bei der Errichtung ihrer Klöster exakte Vorgaben befolgt haben müssen. Sie führten dazu, daß alle Klosteranlagen nach einem Plantyp entstanden. Wesentlich konsequenter als die Zisterzienser blieb der Orden über ein Jahrhundert bei einem Klostertyp. Dieser wurde bis ins kleinste Detail umgesetzt. Existierte jedoch der Typplan auf dem Papier oder wurde er mündlich weitergegeben? Die Ansiedlung der Gebäude eines Grammontenserklosters ist sehr regelmäßig: Die Saalkirche im Norden, ein Kreuzgang im Zentrum, der Kapitelsaal im Osten und im Obergeschoß darüber das Dormitorium, sowie das Refektorium im Süden. Handelt es sich um einen klassischen Plan eines Benediktinerklosters, nach dem Vorbild des St. Galler Klosterplans? Oder ist dieser Klostertyp eine Erfindung der Grammontenser? Es gab geringe Unterschiede von einer Zelle zur anderen. Wodurch waren diese Varianten bedingt? Durch regionale Eigenheiten oder durch die Eigeninitative von Bauarbeitertrupps? Gibt es auch überregionale Einflüsse? Ein Vergleich der architektonischen Motive der französischen Reformorden zeigt eine erstaunliche Verwandtschaft und ein ähnliches Bemühen um eine Reduzierung des Formenguts wie bei Grandmont. Kein anderer Orden des späten 11., 12. und frühen 13. Jahrhunderts vermochte jedoch so konsequent einen Plantyp durchzusetzen wie die Grammontenser. Vallombrosa in Italien, sowie Artige und Chalais in Frankreich sind am besten in ihrem Wunsch nach Vereinfachung der Formen mit Grandmont vergleichbar. Die Orden von Fontevraud und Tiron hingegen waren stärker als die anderen Reformorden von ihrer Kunstlandschaft beeinflußt und erneuerten oftmals ihre Klöster als monumentale Anlagen. Die Kamaldulenser in Italien und die Kartäuser entwickelten einen eigenen Bautyp, welcher den ursprünglichen Wunsch ihrer Gründer nach einem Eremitenleben am besten zum Ausdruck bringt. Trotz möglicher Varianten im Grundriß bleibt der Typ erkennbar, was durch die Regelmäßigkeit der Formen begünstigt wird. Handelte es sich um eine parallele Entwicklung des Formenguts? Oder um direkte Beeinflussungen von Grandmont? Welche Orden dienten den anderen als Vorbild? Während die Kamaldulenser und die Kartäuser Eremiten blieben, klingen bei den anderen Reformorden nur vereinzelt Reminiszenzen an das Eremitenleben an. Dazu gehören hauptsächlich die Saalkirche und die geringen Maße vieler Klöster. Alle religiösen Orden legten schriftlich, oft nur in einem kurzen Abschnitt, das Aussehen ihrer Klöster fest. Die meisten hielten sich streng an diese Angaben. Die Zisterzienser entfernten sich am stärksten von ihrem Ideal, obwohl sie die meisten Vorschriften hatten. Ist dies ein Hinweis mehr dafür, daß die zisterziensischen Consuetudines und Generalkapitelstatuten keine Baugesetze, sondern konkrete Kritiken an bestimmten Gebäuden enthalten? Die Untersuchung der grammontensischen Architektur wirft nicht nur neues Licht auf Grandmont selber, sondern auch auf die anderen Reformorden des Mittelalters. Die Zisterzienser gelten als Orden, der einen strengen und einheitlichen Architekturstil in Europa verbreitete. Dies erscheint jedoch hinsichtlich der architektonischen Regelmäßigkeit übertrieben. Das monastische Ideal architektonischer Gleichheit und Armut wurde insbesondere von Grandmont wesentlich strenger befolgt. Ohne den Grammontensern eine späte Gerechtigkeit zukommen lassen zu wollen, öffnet die Untersuchung neue Einblicke in das westeuropäische Mönchtum. ; Quel ordre religieux fondé au XIIe siècle a essaimé cent cinquante prieurés en France? Il s'agissait de l'ordre de Grandmont. Les Grandmontains sont connus par différentes études en France mais ils n'ont jamais suscité une étude comparative avec les autres ordres monastiques réformés du XIIe siècle. C'est pourtant en effectuant cette comparaison que la rigueur et l'exigence de la règle de Grandmont se distingue et ce jusque dans les tous les aspects de la vie monastique, y compris l'architecture. L'ordre de Grandmont a été fondé en 1074 par Etienne de Muret. Après avoir passé sa jeunesse en Italie, Etienne de Muret s'installa sur le lieu d'Ambazac en Limousin pour vivre en ermite. Il eut des disciples et, au moment de sa mort, en 1125, la petite communauté comptait déjà plusieurs prieurés. Par un mode de vie extrêmement sévère et une règle très austère, les moines eurent une grande renommée et furent bientôt appelés «bons hommes». C'est ainsi qu'ils purent fonder environ cent cinquante prieurés jusqu'au début du XIIIe siècle. L'ordre connut son plein essor dans les années 1170-80, et trouva son point culminant au moment de la canonisation d'Etienne de Muret, en 1189. Mais, assez vite, des révoltes de convers et différentes crises exigèrent des réformes. Après la réforme de 1317, qui modifia le visage de l'ordre en le ramenant à un ordre quelconque, la Guerre de Cent Ans et les Guerres de Religion l'affaiblirent. Il fut finalement dissout par la Commission des Réguliers au XVIIIe siècle sous Louis XVI. Il reste aujourd'hui en France environ cinquante prieurés qui conservent d'importants éléments d'architecture. Ceux-ci montrent de manière étonnante que les Grandmontains ont dû suivre des instructions exactes lors de la construction de leurs monastères. Pendant un siècle entier, l'ordre suivit avec beaucoup plus de ferveur que les Cisterciens un seul plan-type. Il fut réalisé dans le moindre détail par exemple en ordonnant le nombre des fenêtres de chaque salle du monastère. Toutefois, ce plan-type existait-il sur papier ou était-il transmis oralement? La disposition des bâtiments dans le monastère grandmontain varie peu. S'agit-il d'un plan-type classique de monastère bénédictin? Ou ce plan-type est-il propre aux Grandmontains ? D'un monastère grandmontain à un autre, quelques variations apparaissent. Comment ces variantes peuvent-elles s'expliquer? S'agit-il de particularités régionales ou d'initiatives personnelles des travailleurs recrutés? Existe-t-il des influences supra-régionales? La comparaison des motifs architecturaux des principaux ordres réformés montre une ressemblance étonnante et un même essai de simplification des formes que chez les Grandmontains. Mais aucun des autres ordres des XIe, XIIe ou XIIIe siècles n'a réussi à concrétiser un plan-type identique avec la même vigueur que les Grandmontains. Les ordres monastiques qui se rapprochèrent le plus de Grandmont dans ce souci de simplification furent les ordres de Vallombreuse en Italie, Artige et Chalais en France. Les ordres de Fontevrault et de Tiron furent fortement influencés par leurs régions et renouvelèrent souvent leurs monastères en les transformant en de grandes installations monumentales. Les Camaldules en Italie et les Chartreux développèrent un type propre. Malgré certaines variations dans le plan au sol, le plan-type est reconnaissable, notamment dans la régularité des formes. S'agissait-il d'un développement parallèle des formes? Ou d'une influence directe de Grandmont? Quels ordres furent les modèles des autres ordres? Tandis que les Camaldules et les Chartreux restèrent des ordres érémitiques, les autres ordres réformés conservèrent seulement par quelques aspects la vie érémitique dans leur architecture. Tous les ordres religieux ont notifié par écrit la forme de leurs monastères. La plupart suivirent scrupuleusement les directives qui s'apparentaient à des lois de construction. Les Cisterciens s'éloignèrent le plus de leur forme originale, et ce sont pourtant ceux qui eurent le plus de directives architecturales au fil du temps. S'agissait-il donc davantage de critiques concrètes de monastères cisterciens existants que de réelles lois de constructions? L'étude de l'architecture de Grandmont apporte un nouvel éclairage non seulement sur l'ordre de Grandmont lui-même, mais également sur les ordres monastiques du Moyen-Age. Les spécialistes contemporains citent généralement les Cisterciens comme instigateurs de l'architecture monastique en Europe. Cette renommée architecturale semble être exagérée. L'idéal monastique de pauvreté a plus été respecté dans d'autres ordres, notamment dans celui de Grandmont. Sans vouloir rendre justice aux Grandmontains, cette étude ouvre de nouvelles perspectives dans la connaissance du monachisme européen.
Die Klosteranlagen der Grammontenser - Studien zur französischen Ordensbaukunst des 12. und 13. Jahrhunderts ; Monasteries of Grandmont - Studies on french architecture for religious orders of the 12th and 13th century
Legrand, Birgitt (Autor:in)
01.01.2005
Hochschulschrift
Elektronische Ressource
Deutsch
DDC:
720
DataCite | 1911
|French Gothic architecture of the 12th and 13th centuries
TIBKAT | 1983
|French Gothic architecture of the 12th and 13th centuries
UB Braunschweig | 1983
|Monasteries of Western Europe : the architecture of the orders
UB Braunschweig | 1972
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