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Histoire de la restauration du choeur de la cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre
L’histoire de la restauration du chœur de la cathédrale Saint-Étienne d’Auxerre n’existe jusqu’à présent que de façon fragmentaire. La construction de la cathédrale gothique s’échelonna du début du XIIIe siècle jusqu’au milieu du XVIe siècle. Le chœur, dont l’édification fut commencée en 1215, fut réalisé d’un seul jet au cours duquel l’architecte abandonna le système de voûtes sexpartites, initialement prévu, en faveur du système de voûtes quadripartites. L’idée innovatrice de l’ensemble du chœur se manifesta par un jeu entre la matière et la lumière grâce à la création d’un système de mur dédoublé détachant les arcs-formerets des murs gouttereaux, en combinaison avec l’emploi de colonnettes en-délit comme supports des voûtes ainsi quasiment libérées des murs. Au début du XIVe siècle, des problèmes statiques entraînèrent les premiers travaux de restauration du chœur qui furent résolus par des changements de la structure portante. La dernière étape de l’édification de l’ensemble de la cathédrale au cours de la première moitié du XVIe siècle fut déjà accompagnée de transformations au chœur. Durant la deuxième moitié du XVIe siècle les guerres de religion nécessitèrent la première grande campagne de restauration du chœur, suite aux dévastations qu’il subit en 1567. De cette époque, les stalles magnifiquement sculptées ont survécu jusqu’à nos jours. Au début du XVIIIe siècle, les chanoines de la cathédrale, influencés par l’esprit de l’époque, n’étaient plus satisfaits de l’ordonnance du chœur et du sanctuaire, considérée comme dépassée. Leurs idées furent réalisées durant une première tranche menée de 1743 à 1745 sur la base du projet de L.F. Herbet, architecte à Paris. Le grand portail en fer forgé à l’entrée du chœur se trouve encore près de son emplacement d’origine. Les transformations du sanctuaire exécutées durant une deuxième tranche conduite de 1767 à 1772 par l’architecte Claude-Nicolas Ledoux et par le sculpteur Louis-Claude Vassé sont encore visibles dans leur état d’origine. Par la suite, la chapelle absidiale du chœur fit l’objet de certaines trans-formations terminées en 1783 avec la mise en place de la statue de la Vierge dans cette chapelle qui depuis en porte le nom. La Révolution de 1789 entraîna des modifications profondes de la cathédrale et plus particulièrement du chœur qui dût subir maintes transformations pour permettre d’y organiser des fêtes révolutionnaires. Après le coup d’État de Napoléon Bonaparte en 1799, la cathédrale fut restituée aux fidèles qui la remirent en état afin de garantir le fonctionnement du service divin, mais sans plus. Pourtant, on s’était rendu compte de la situation alarmante du clos et couvert de la cathédrale suite à des négligences antérieures. Quant au chœur, la période qui va jusqu’en 1860 fut marquée par une multitude d’actions administratives qui aboutirent parfois à l’allocation de petites sommes affectées à certains travaux d’entretien. Seuls trois événements sont remarquables durant cette période. En 1836, la galerie reliant l’ancien palais épiscopal à la cathédrale fut démolie à l’initiative du préfet. Entre 1845 et 1848, les cryptes romanes furent restaurées par Viollet-le-Duc et, finalement, en 1846, la cathédrale fut classée définitivement « monument historique ». En 1860 les efforts du maire d’Auxerre, qui s’était adressé à l’Empereur, débouchèrent sur une restauration intégrale du clos et couvert de l’édifice. Cette campagne de restauration qui débuta en 1863 put être menée grâce à la générosité de Napoléon III et fut suivie d’un programme de restauration en dix phases réparties entre 1866 et 1875. Les travaux de la première moitié du XXe siècle furent surtout marqués par les restaurations des verrières et des voûtes hautes du chœur. Après la guerre, diverses remises en état se succédèrent avant que la restauration des couvertures ne soit entamée en 1972. À partir de 1974, la consolidation de la charpente du chœur fut intégrée dans un vaste programme de restauration des parties extérieures des cryptes, des vitraux de l’ensemble de la cathédrale, ainsi des maçonneries extérieures hautes et basses de l’édifice. L’histoire de la restauration du chœur se termina au XXe siècle par des réparations d’urgence de certaines voûtes du déambulatoire.
Histoire de la restauration du choeur de la cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre
L’histoire de la restauration du chœur de la cathédrale Saint-Étienne d’Auxerre n’existe jusqu’à présent que de façon fragmentaire. La construction de la cathédrale gothique s’échelonna du début du XIIIe siècle jusqu’au milieu du XVIe siècle. Le chœur, dont l’édification fut commencée en 1215, fut réalisé d’un seul jet au cours duquel l’architecte abandonna le système de voûtes sexpartites, initialement prévu, en faveur du système de voûtes quadripartites. L’idée innovatrice de l’ensemble du chœur se manifesta par un jeu entre la matière et la lumière grâce à la création d’un système de mur dédoublé détachant les arcs-formerets des murs gouttereaux, en combinaison avec l’emploi de colonnettes en-délit comme supports des voûtes ainsi quasiment libérées des murs. Au début du XIVe siècle, des problèmes statiques entraînèrent les premiers travaux de restauration du chœur qui furent résolus par des changements de la structure portante. La dernière étape de l’édification de l’ensemble de la cathédrale au cours de la première moitié du XVIe siècle fut déjà accompagnée de transformations au chœur. Durant la deuxième moitié du XVIe siècle les guerres de religion nécessitèrent la première grande campagne de restauration du chœur, suite aux dévastations qu’il subit en 1567. De cette époque, les stalles magnifiquement sculptées ont survécu jusqu’à nos jours. Au début du XVIIIe siècle, les chanoines de la cathédrale, influencés par l’esprit de l’époque, n’étaient plus satisfaits de l’ordonnance du chœur et du sanctuaire, considérée comme dépassée. Leurs idées furent réalisées durant une première tranche menée de 1743 à 1745 sur la base du projet de L.F. Herbet, architecte à Paris. Le grand portail en fer forgé à l’entrée du chœur se trouve encore près de son emplacement d’origine. Les transformations du sanctuaire exécutées durant une deuxième tranche conduite de 1767 à 1772 par l’architecte Claude-Nicolas Ledoux et par le sculpteur Louis-Claude Vassé sont encore visibles dans leur état d’origine. Par la suite, la chapelle absidiale du chœur fit l’objet de certaines trans-formations terminées en 1783 avec la mise en place de la statue de la Vierge dans cette chapelle qui depuis en porte le nom. La Révolution de 1789 entraîna des modifications profondes de la cathédrale et plus particulièrement du chœur qui dût subir maintes transformations pour permettre d’y organiser des fêtes révolutionnaires. Après le coup d’État de Napoléon Bonaparte en 1799, la cathédrale fut restituée aux fidèles qui la remirent en état afin de garantir le fonctionnement du service divin, mais sans plus. Pourtant, on s’était rendu compte de la situation alarmante du clos et couvert de la cathédrale suite à des négligences antérieures. Quant au chœur, la période qui va jusqu’en 1860 fut marquée par une multitude d’actions administratives qui aboutirent parfois à l’allocation de petites sommes affectées à certains travaux d’entretien. Seuls trois événements sont remarquables durant cette période. En 1836, la galerie reliant l’ancien palais épiscopal à la cathédrale fut démolie à l’initiative du préfet. Entre 1845 et 1848, les cryptes romanes furent restaurées par Viollet-le-Duc et, finalement, en 1846, la cathédrale fut classée définitivement « monument historique ». En 1860 les efforts du maire d’Auxerre, qui s’était adressé à l’Empereur, débouchèrent sur une restauration intégrale du clos et couvert de l’édifice. Cette campagne de restauration qui débuta en 1863 put être menée grâce à la générosité de Napoléon III et fut suivie d’un programme de restauration en dix phases réparties entre 1866 et 1875. Les travaux de la première moitié du XXe siècle furent surtout marqués par les restaurations des verrières et des voûtes hautes du chœur. Après la guerre, diverses remises en état se succédèrent avant que la restauration des couvertures ne soit entamée en 1972. À partir de 1974, la consolidation de la charpente du chœur fut intégrée dans un vaste programme de restauration des parties extérieures des cryptes, des vitraux de l’ensemble de la cathédrale, ainsi des maçonneries extérieures hautes et basses de l’édifice. L’histoire de la restauration du chœur se termina au XXe siècle par des réparations d’urgence de certaines voûtes du déambulatoire.
Histoire de la restauration du choeur de la cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre
History of chevet restorations of the Auxerre cathedral St. Etienne
Die Restaurierungsgeschichte des Chors der Kathedrale Saint-Etienne in Auxerre
Knop, Ulrich (author) / Universität Stuttgart (host institution)
2003
Miscellaneous
Electronic Resource
French
DDC:
720
Histoire de la restauration du chœur de la cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre
UB Braunschweig | 2004
|TIBKAT | 1926
|La cathédrale Saint-Étienne de Meaux : étude architecturale
TIBKAT | 1971
|Les marbres du chœur de la cathédrale d'Autun
DataCite | 1943
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