Installing new energy systems in housing is claimed to be a way to meet national and international goals for reduced greenhouse gas emissions. A socio-technical approach, based on social learning theory, is used to examine the energy systems of a large Swedish housing project ten years after its renovation. A significant retrofitting measure was the introduction of metering. Important lessons are identified regarding the relationships between tenants, professionals and technical systems. The inappropriate assumptions underpinning the renovation about inhabitants' capabilities and demographics meant that the dwellings were not optimally refurbished to meet user requirements, particularly with regard to the choice of technologies and inhabitants' interface with them. Many of the installations are hidden from tenants and difficult for inhabitants to discover, explore and use. Occupants did not use the technologies (smart meters, thermostats, etc.) as intended, which lowered performance and also increased occupants' dissatisfaction. This was also evident in the high levels of support needed by the inhabitants. Social learning processes are vital for the success of demand reduction strategies. Any demand reduction approach must consider people by investing in the social processes and the required learning for interfacing with technology, not merely the ‘smart’ technology itself.

L'on considère que l'installation de nouveaux systèmes énergétiques dans les logements est un moyen de satisfaire aux objectifs nationaux et internationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il est utilisé une approche sociotechnique, basée sur la théorie de l'apprentissage social, pour étudier les systèmes énergétiques d'un grand ensemble suédois dix ans après sa rénovation. Une mesure de rénovation significative a été l'introduction de compteurs intelligents. Sont identifiés des enseignements importants concernant les relations entre les locataires, les professionnels et les systèmes techniques. Les hypothèses erronées sous-tendant les rénovations et relatives aux capacités et au profil démographique des habitants se sont traduites par le fait que les habitations n'ont pas été rénovées de la manière optimale qui aurait permis de répondre aux besoins des utilisateurs, s'agissant en particulier du choix des technologies et de l'interface des habitants avec celles-ci. Beaucoup de ces installations sont cachées à la vue des locataires et difficiles à découvrir, explorer et utiliser par les habitants. Les occupants n'ont pas utilisé ces technologies (compteurs intelligents, thermostats, etc.) de la manière prévue, ce qui en a diminué les performances et a également accru le mécontentement des occupants. Cela s'est également manifesté dans les niveaux élevés d'assistance dont les occupants ont eu besoin. Les processus d'apprentissage social sont indispensables à la réussite des stratégies de réduction de la demande. Toute approche visant à réduire la demande doit prendre en compte les personnes en investissant dans les processus sociaux et dans l'apprentissage nécessaire pour assurer l'interface avec la technologie, et non simplement la seule technologie « intelligente ».

Mots clés: demande énergétique, logement, comportement des habitants, société bas carbone, évaluation après occupation, compteurs intelligents, apprentissage social, systèmes sociotechniques